La date de destruction des cultures intermédiaire piège à nitrates est souvent réglementée et n'est pas possible avant une date précise. Il faut se référer aux réglementations locales. En Europe, il s'agit des règles liées à la directive nitrates, qui inclut des zones vulnérables. Agronomiquement, plus le couvert est développé, plus il est capable de piéger les nitrates. Une destruction le plus tard possible est donc la plus intéressante. Elle intervient souvent à partir de 2 à 3 mois après l'avoir implanté. Quels sont les modes de destruction ?
L'effet du gel et du roulage comme techniques de destruction
Certains couverts sont très sensibles au gel, comme les légumineuses. Ils peuvent être privilégiés dans les zones de restrictions liées à l'utilisation de produits chimiques en agriculture. Mais cette technique n'est pas possible dans toutes les régions et est soumise aux aléas climatiques. Lorsqu'elle est possible, elle est parfois combinée à un roulage. Les blessures occasionnées amplifient son effet. Les graminées sont peu sensibles au gel. La destruction de la couverture hivernale laisse souvent la place à des repousses.
La moutarde ou la phacélie gèlent à -7 ou -8°C, l'avoine, la vesce ou le sorgho gèlent à 0°C
Le broyage des couverts pour faciliter leur décomposition
Broyer l'interculture permet à la fois de la détruire, mais aussi d'améliorer sa décomposition, en exposant le plus de surface possible du végétal aux éléments extérieurs et aux micro-organismes. Le travail du sol est également facilité par la réduction du volume du couvert (déchaumage ou labour). On utilise un broyeur, ou même parfois d'un rouleau hacheur, qui peut avoir les mêmes effets. Cette technique est néanmoins déconseillée sur graminées. Les repousses de céréales peuvent amener une concurrence non souhaitée avec la culture suivante.
Le broyage est très efficace sur moutarde, phacélie et sarrasin. Il vaut mieux l'éviter sur graminées.
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Plongez dans les détails de notre broyeur BP 8300Travail du sol : déchaumer ou labourer pour détruire les CIPAN
Le déchaumage ou un labour permet de détruire la CIPAN et travailler le sol pour l'implantation de la culture suivante dans le même temps. Il peut être précédé d'un broyage pour éviter le bourrage ou d'un roulage si les couverts sont très développés. L'action du climat affine son action au cours de l'hiver. L'enfouissement est plus ou moins profond selon la profondeur travaillée avec un outil à dents. Les déchaumeurs à disques sont plutôt utilisés pour réaliser un mulchage. Le labour est utilisé pour enfouir les résidus. Il est conseillé de retirer les rasettes pour ne pas les placer en fond de raie.
Déchaumer ou labourer une avoine ou un seigle est efficace en privilégiant un travail sans rouleau ou avec une herse. Des conditions séchantes sont favorables. La technique est pertinente sur trèfle, vesce, moutarde et phacélie.
Le labour fonctionne si l'enfouissement est complet
La destruction chimique des CIPAN pour faciliter l'implantation de la culture suivante
Pour détruire les couverts intermédiaires, l'utilisation d'un herbicide systémique, comme le glyphosate est possible. Cette technique est souvent utilisée en techniques culturales simplifiées ou en semis direct. Il agit très bien sur les familles de graminées. Pour autant, des résistances existent. Pour détruire les dicotylédones, on peut y ajouter du 2,4D.
Quelques précautions sont à prendre en compte :
- Attention à respecter les doses et les délais avant l'entrée dans la parcelle.
- Dans certaines régions, la destruction chimique des CIPAN est interdite, notamment avant un labour.
La destruction chimique est facile et rapide à mettre en oeuvre sur moutarde, avoine, sorgho et sarrasin. Elle est un peu moins efficace mais possible sur navette, seigle, trèfle et vesce.
Sources : https://www.arvalis.fr/infos-techniques/opter-pour-la-technique-de-destruction-des-couverts-la-plus-appropriee - https://agriculture-de-conservation.com/sites/agriculture-de-conservation.com/IMG/pdf/RPC_cipan-azote.pdf
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