Comment la rotation culturale est revenue sur le devant de la scène
La rotation est née au Moyen-Âge avec la rotation biennale puis triennale. Elle avait pour objectif de régénérer le sol après chaque récolte. A cette époque les techniques agricoles et de fumure n'étaient pas encore installées pour garantir des rendements suffisants. L'alternance de 2 ou 3 types de plantes est conseillée avec l'installation d'une céréale d'automne, comme le froment ou le seigle, puis / ou une céréale de printemps (orge ou avoine), et enfin une jachère. L'introduction des légumineuses dans les rotations du 19ème siècle a permis un accroissement important des rendements en Europe.
Peu après, l'introduction des engrais minéraux et des produits phytosanitaires, a lui aussi apporté sa contribution à l'augmentation des productions. La pratique de la rotation a, par contre, chuté dans certaines campagnes. Les monocultures apparaissent, elles sont plus rentables, et une seule culture est plus facile à conduire. La politique agricole de l'après-guerre les encourage pour nourrir la population.
Avec une détérioration de la plupart des sols en monoculture et la suppression de certaines molécules ces dernières années, et sous l'effet d'une politique agricole plus tournée vers l'environnement, ces pratiques reviennent sur le devant de la scène. Elles incluent désormais aussi l'introduction de couvertures hivernales ou cultures intermédiaires pour protéger le sol et les eaux.