Les techniques de l'agriculture régénérative
Les techniques utilisées ne sont pas écrites dans le marbre. Mais certaines sont plébiscitées, parce qu'elles répondent mieux aux objectifs recherchés. Les techniques qui reviennent le plus souvent ont trait à des courants provenant de :
Pour favoriser la santé des sols et la biodiversité, il est conseillé de se tourner vers la limitation du travail du sol, l'implantation de couverts végétaux et la rotation culturales d'espèces diversifiées. L'utilisation de produits phytosanitaires et de fertilisants de synthèse n'est pas proscrite, mais les produits naturels sont fortement conseillés. On choisira plutôt des produits de biocontrôle pour gérer les ennemis des cultures et des engrais naturels (fumiers, composts,..) pour la fertilisation des cultures. Au niveau de l'atelier animal, les pratiques encourageant le bien-être animal et une gestion non intensives sont préférentiellement choisies. Enfin toute technique combinant les pratiques agronomiques décrites avec l'amélioration du quotidien des hommes, que ce soit au niveau social ou économique est favorisée.
S'inspirer du ROC pour définir les techniques envisageables
L'agriculture régénératrice est, à l'heure actuelle, encore un type d'agriculture peu labellisé. Le seul label existant est celui de l'agriculture régénérative biologique ou ROC, créé au USA par une association. Il n'existe à l'heure actuelle pas de label pour une agriculture non biologique régénérative. Le cahier des charges du ROC peut être un support intéressant afin de comprendre les techniques conseillées en agriculture régénérative. Pour la santé des sols, elle promeut notamment :
- Des pratiques liées aux couvertures végétales, à la rotation des cultures, à la limitation du travail du sol, le pâturage tournant, la non-utilisation de l'aquaponie (sauf exception), l'utilisation de biocontrôle, la protection des espèces sensibles, ...
- Des pratiques de fertilisation naturelle locales, lors des périodes de besoins.
- L'utilisation de produits synthétiques choisis selon des critères définis.
En ce qui concerne la partie animale, elle définit certains critères concernant la densité des animaux. L'accès à l'eau et à l'alimentation doit être sans compétition. Les produits utilisés pour les nourrir doivent prioritairement être issus de l'agriculture régénératrice biologique. L'alimentation forcée est prohibée sauf exception, ainsi que certaines pratiques qui font souffrir les animaux, comme l'écornage, la mue forcée, l'ébourgeonnage, la coupe du bec,... Le soin des animaux approprié doit se faire à l'aide de traitements naturels, même si les antibiotiques sont autorisés si nécessaire.
Une partie importante est aussi proposée concernant les aspects sociaux et économiques. Ils garantissent notamment le respect de la loi et du droit du travail.