D’après Agreste 2020, 47% des grandes cultures ont été semées sans labour en 2017 et 6% des surfaces implantées en semis direct, sans aucun travail du sol.
Les points de vigilance pour réussir son passage en TCS
Si les TCS ont d’indéniables atouts agronomiques, ce sont des techniques qui demandent beaucoup d’adaptations, selon les parcelles, les conditions de chaque année. Sans labour, la gestion des adventices peut vite devenir délicate. Pour ne pas se laisser déborder, vous devez combiner plusieurs approches, dont les désherbages mécanique et phytosanitaire. La vigilance est aussi de mise face aux ravageurs. Par exemple, les limaces se plaisent bien dans ces conditions avec des débris de culture qui leur assurent le gite et le couvert. Il faut actionner tous les leviers agronomiques pour contenir adventices et ravageurs, sous peine de perdre du rendement ou voir ses charges opérationnelles augmenter.
Rester vigilant
Avec les TCS, il faut faire du sur-mesure à la parcelle. Se passer de labour n’est pas généralisable à tous les types de sol (sol tassé, mal structuré), à toute parcelle (par exemple, en cas de fort salissement), à toute culture (la pomme de terre ne s’y prête pas du tout).
En laissant la charrue sous le hangar, il faut être prêt à bousculer ses habitudes de travail, à ne pas voir, avant semis, une parcelle tirée au cordeau, à accepter que les intérêts de ce changement de pratiques mettent du temps à arriver. Il faut généralement tabler sur 3 ans, le temps que les vers et les racines cassent la semelle de labour. Mais passer en TCS est une superbe occasion de replacer l’agronomie au cœur de son métier d’agriculteur.